jeudi 24 septembre 2009

LE SOMMET DU PITTSBURGH : DE LA PAROLE AUX ACTES ?

Voilà , aujourd"hui le 24 septembre 2009 s'ouvre le sommet du Pittsburgh qui va reunir sur la table de négociation les dirigeants du G20 ( le G8 plus les principaux pays émergents ) .Pour les uns , cette date restera dans les annales de l'histoire économique du monde du XXI ème siècle , pour les autres , ce n'est qu'un sommet parmi tant d'autres .IL est évident , le seisme financier du 2008 et ses effets de contagion qui se font sentir encore aujourd"hui montrent que l'architecture et le mode de fonctionnement du Système Financier International ( SFI ) merite une reforme en profondeur .D'ici et là , des multitudes de propositions naissent de la part des dirigeants , des économistes renommés ou des responsables des grands organismes internationaux . Effectivement , c'est l'éffectivité et la faisabilité de ces différentes propositions qui posent problème et les dirigeants du G20 lors de ce sommet du Pittsburgh sont sensés se pencher là dessus.
Reconnaissons le , il est extremement difficile d'avancer dans quelques lignes , les grandes lignes de ce sommet mais on va seulement ici éssayer d'etayer notre point de vue focalisant l'analyse sur les principaux points qui doivent guider ce sommet qui s'annonce GRANDIOSE .

Adopter un projet de reforme du SFI n'est pas chose facile . Il faut savoir les principaux points sur lesquels la négociation doit s'orienter . A l'allure des tendences récentes et de la crise que nous traversons encore ,cinq poins meritent l'attention des dirigeants lors de ce sommet:
i) Les paradis fiscaux ;
ii) Les bonus des traders;
iii) La mise en place des normes qui regissent le SFI;
iV) L'équité des membres au niveau des organistations internationales ( FMI , Banque mondiale );
v) Les ressources des organisations internatinales ( FMI , BM ).

Parmi ces différets points , seulement le point i) (les paradis fiscaux ) et v) ( les ressources des organisations internationales ) qui ne doivent pas poser problème lors de ce sommet .La discussion sur les poins ii) ( bonus des traders) , iii) ( la mise en place des normes ) , iv) ( l'équité des membres ) ne sera pas facile . Lors de ces différentes interventions , le Président Obama a dejà fait savoir à plusieurs reprises qu'il n'est pas du tout d'accord pour la fixation du salaire des traders( à vrai dire les bonus des traders) . Dans un pays comme les Etats-Unis où le système financier pèse lourd ,il est est extremement difficile d'imaginer que le président va prendre une mesure à l'encontre du mecanisme autoregulateur du marché , principale éssence du modèle économique américain .Là , on voit bien que le liberalisme économique est largement ancré au plus haut sommet de l' administration américaine . De l'autre coté de de la pendule , le Président Sarkozy est farouchement opposé à ce genre de pratique qui selon lui constitue le point focal de la crise récente .La différence entre la legislation de chaque pays constitue un problème majeur de la mise en place des normes universeles qui doivent regir le SFI . L' echec de Bale II ( qui n' a jamais eu la faveur des USA ) en est un exemple formel sans oublier les pays émergents qui commence aussi à se faire entendre.En ce qui concerne le dernir point : l'équité du pouvoir des pays membres des organismes internationaux , il ne faut pas rever , le monde de la finance ressemble beacoup à une vie dans la jungle , c'est la loi du plus fort qui prime ,et quand on dit plus fort , c'est avant tout les USA et l' Europe , après les autres .On connait la règle , la BM est réservé à un ressortissant américain , le FMI est pour l'Europe , c'est ainsi .
Grosso modo , si les Etats-Unis et la Grande Bretagne ne sont pas pour une reforme en profondeur du mecanisme du laissez- faire du marché ( base meme du système financier anglo-saxon),les européens sous l'mpulsion du couple Sarko-Merkel avancent une regulation en profondeur du SFI . Les pays émergents au premier rang desquels la Chine ( bailleurs des Etats-Unis) , le Brésil , l'Inde vont éssayer de peser dans la balance lors de ce sommet, mais il semble que la vraie discussion sera focalisée sur la position et l' équilibre de l' antagonisme Etats-Unis/Europe.
Comme disait l' économiste américain Galbraith :"Le système capitaliste est instable par nature surtout dans sa prime jeunesse" . Le système capitaliste des pays du G20 ( surtout celui du G7) est surement mature depuis longtemps , mais le capitalisme financier et la quete de rendement execessif à la lumière du modèle de ces dernières années est encore jeune . Il est temps surement de remettre en cause ce système à vide de sens ( le librelisme à tout va )et de reflechir sur la possibilité de la mise en place d'un système financier regulé .
Parmi les différents modèles alternatifs proposables , le keynesianisme ( dans sa version deguisée comme le font bon nombre de politiciens ou pure ) fait figure au premier plan .Alors pour finir , à l'instar du précedent sommet de Londres du 02 avril dernier , il y aura des bonnes déclarations issues de ce sommet , mais l'effectivité des mesures prises resteront encore du domaine de l'incertain.

En attendant , le système financier commence à retrouver son rythme d'avant crise si l'on se réfère aux principaux indices boursiers et les principaux indicateurs des grands pays malgré le marasme économique du secteur réel ( chomage , etc) .