lundi 26 mars 2007

LA SOUVERAINETE MONETAIRE DES PED:UTOPIE VERSUS REALITE?ANALYSE CRITIQUE DES TROIS REGIMES MONETAIRES DES PED

C'est un court article de passage ,juste une petite reflexion.( il n'y aura pas donc des données qui corroborent notre approche ou notre point de vue ).On y reviendra plus tard s'il y a le temps .

La souveraineté monétaire des PED :Utopie versus réalité ?Analyse critiques des trois régimes monétaires des PED

1-Vue d'ensemble et définition
1-1-Vue d'ensemble
Depuis des siècles et de nos jours l'économie monétaire constitue un champ de recherche qui a sucisté des controverses sans fin entre les économistes chargés de formuler les théories monétaires en phase avec les contextes politico-économiques locaux mais aussi internationaux .Les débats virulents entre les tenants de la théorie de Currency School ( source du monetarisme de Friedman ) et ceux adeptent de la théorie de Banking School ( base de la théorie monetaire keynesienne )restent toujours d'actualité de nos jours .Qui a raison qui a tord? Notre intention n'est pas ici de s'interesser sur la pertinence ou non de ces deux groupes de pensées mais de se questionner sur l'effectivité réelle de la politique monétaire des PED suivant leurs régimes monétaires à savoir i)les pays qui ont leur propre monnaies , ii)les pays d'une zone monétaire et iii) les pays dollarisés.L' Effectivité de la politique monétaire de ces pays nous renvoie à l'analyse de leur souveraineté monetaire.
La souveraineté monétaire est un concept très large et difficile à appréhender. Malgré les multitudes d’études relatives à la monnaie effectuées par des économistes théoriciens[1] et / ou praticiens, ce concept reste toujours mal exploité même si ces études là dans la plupart des cas traitent le sujet d’une manière ou d’une autre. Quoi que l’on dise, on doit beaucoup ce concept à Jean Bodin qui a été le premier à le développer et le défendre[2]. Il en est ainsi des études relatives au régime de change, la zone monétaire, la dollarisation, les currency board. Ces variantes multifacettes de l ‘économie monétaire font toujours intervenir le concept de souveraineté monétaire mais de degré différent.
ii)-Définition
Pour simplifier dans cet article, la souveraineté monétaire sera définie comme la capacité d’ un pays à mener à bien sa politique monétaire sans avoir eu d’une manière ou d’une autre l’ingérence d’autre pays ou organisation extérieure au système monétaire en question et qui ne remet pas en cause la souveraineté de la nation. A travers cette définition et par extension trois cas de figure méritent d’être analysées.

2-Faits stylisés
2-1-Pays qui a sa propre monnaie
Le fait d’avoir sa propre monnaie veut – il dire qu’un pays est souverain monétairement? A priori oui , mais les expériences passées et récentes des PED surtout les pays pauvres nous invitent encore à réfléchir là dessus .Ces pays dans la plupart des cas entretiennent des collaborations étroites ou non avec les institutions de Brertton Woods donc la Banque mondiale et le FMI. Globalement si la Banque mondiale est tenue à faire respecter les reformes structurelles et favorise la croissance à travers son model RMSM ou model à double déficit , le FMI quant à lui agit sur les reformes conjoncturelles qui favorisent la stabilisation macroéconomique et la stabilité monétaire . A travers ses directives suivant l’ accord avec les pays membres (stand by ,accord de confirmation , FAS ou FASR , FRPC ) , le fonds agit indirectement sur la gestion monétaire de ces pays .Le pays en question n’ a plus la liberté de mener à sa manière sa politique monétaire . Tel a été le cas des dévaluations successives des années 1980 et 1990 en Afrique et en Amérique latine .Tout est presque formulé d’avance par les techniciens du fonds. Mais ces politiques de dévaluations successives contrairement aux arguments du FMI n’ont pas pu apporter leur fruit.A Madagascar la forte depreciation de la monnaie nationale (de l'ordre de 4000% de 1973 (date à la quelle Madagascar a quitté la zone franc) à 2006 ) reflète bien le derapage de la politique monétaire appliquée par les dirigeants qui se sont succedés mais aussi les devaluations successives du FMG suite aux exigences du FMI( Shadow programme de 1994 par exemple).
2-2-Les pays dans la zone monétaire
Les pays dans la zone monétaire sont aussi concernés par ce concept de souveraineté monétaire .Ces pays globalement ont décidé de mener ensemble leur politique monétaire souvent dicté par une décision collégiale des gouverneurs des pays membres mais sous la direction d’un gouverneur ou président de la zone monétaire en question élu ou désigné suivant les dispositions juridiques et institutionnelles en vigueur .Il en est ainsi des pays membres de la zone Euro actuellement qui étaient uni dans le Système Monétaire Européen de 1979 à 1999.C ‘est le cas aussi de la CEMAC et l’UEMOA respectivement en Afrique centrale et en Afrique de l’ Ouest groupés dans la zone franc CFA . S’il est évident que la théorie de « la Zone Monétaire Optimale » de Mundell [3]a beaucoup influencé les concepteurs de l’ Euro dans sa mise en marche et sa mise en pratique , les deux zones monétaires existantes en Afrique pour le moment sont de loin à remplir les hypothèses avancées par ce prix Nobel de l’ économie [1999] il y a une quarantaine d’année .Sa mise en marche et sa conception reflètent toujours l’héritage colonial et l’impérialisme financier de la France qui reste toujours un partenaire privilégié sur le plan financier , commercial mais aussi stratégique .Même si le niveau de développement et l’ état d’avancement du système financier de ces deux zone monétaires sont différents , la conduite et les objectifs de leur politique monétaire restent presque les mêmes à savoir la stabilité des prix, la stabilité monétaire et la maitrise de l’ évolution de la masse monétaire .Deux observations sont à faire ici
i)-La disparition de la monnaie nationale
La décision de faire parti d’une zone monétaire veut dire à priori renoncement à la monnaie nationale qui par la suite entraine sa disparition. En effet, contrairement aux anciennes colonies françaises d’ Asie , des Caraïbes , d’ Afrique qui ont décidé de s’envoler de leur propre ailes après l’ indépendance en réattribuant leur propre monnaie , les pays membres de la zone franc groupés dans la zone CFA ont décidé de renoncer à cet attribut monétaire en acceptant de faire partie d’une zone monétaire .La monnaie nationale n’ a plus court légal dans cette zone que pendant un certains moments dit période de transition pour les nouveaux membres .C ‘est la monnaie de la zone avec le cour légal en vigueur qui la remplace . Une monnaie qui pour le cas du CFA reste toujours convertible au franc français avant la création de l’Euro et est convertible en Euro actuellement .
Si tel a été le cas des pays africains du CEMAC et de l’UEMOA, les pays européens membres de la zone Euro restent typique. Ces pays vu, leur importance dans l’économie mondiale constituent des exemples et contre exemple concrets de ce concept de souveraineté monétaire .Il est évident que l’Euro est avant tout l’ aboutissement du projet de construction européenne qui a débuté avec le marché commun de 1957 ,mais elle est aussi un signe d’abandon de la monnaie nationale longtemps considérée comme un des attributs majeurs d’un Etat souverain avec son armée , son drapeau et ses valeurs républicaines. Avec l’arrivée de l’Euro, le Franc Français, le Deutsch Mark Allemand, la Lire Italienne, etc des monnaies qui ont existé depuis plusieurs siècles (voir même depuis plus de milles ans) et ont traversé des grandes périodes de stabilité et d’instabilité de chaque pays suivant le contexte existant ont disparu .Pourquoi ? Disent les Europhiles, pour faire face à l’hégémonie du Dollar Américain et à la montée en puissance des pays émergents d’Asie et d’Amérique latine. Ces pays ont –ils raisons d’abandonner leur propre monnaie et la remplacer par une autre monnaie qui sera gérée par une instance supranationale regroupant les gouverneurs de chaque pays membre ? Il est tout à fait difficile de répondre à cette question mais ce qu’on peut avancer les pays qui font parti des zones monétaires que ce soit en Afrique ou en Europe n’ont pas pu jusque là se démarquer visiblement des autres pays non membres d’une zone monétaire. Les multitudes d’études relatives aux pays de la zone CFA, les études relatives aux pays membres et / ou non membres de la zone euro de ces dernières années corroborent bien avec ce constat .Il appartient ainsi à chaque pays de chercher l’option qui lui convient le plus.
ii)-La conduite collégiale de la politique monétaire
Un des grands problèmes de la zone monétaire est l’hétérogénéité des pays membres .Une hétérogénéité économique mais aussi culturelle.qui d’une façon ou d’une autre vont influencer les objectifs, la conduite de la politique monétaire à mettre en œuvre et les grands axes qui la cadre. Deux questions méritent d’être posées pour mieux appréhender ce problème .Comment serait –il possible que quelques pays ayant chacun leur spécificité, leur préoccupation économique adoptent une politique monétaire qui les cadre dans l’ ensemble ? La décision collégiale des gouverneurs reflète –t-elle vraiment la priorité de chaque pays, la zone toute entière ou les grands pays de la zone ? Les expériences de l’ histoire et les événements économiques récents nous invitent à dire qu’il est extrêmement difficile d’adopter cette décision collégiale sans nuire aux intérêts des autres membres non influant ou négligeables donc remettre en cause leur souveraineté monétaire .Examinons un cas de figure fréquent qui suscite toujours des débats politico –économiques virulents dans ces pays : la relance économique . Il est tout à fait difficile pour les pays membres d’une zone monétaire d’adopter une politique de relance monétaire en cas de récession. Parfois la relance budgétaire est abandonnée ou négligée à force de déstabiliser les prévisions monétaires .Tout est dicté d’avance par une direction collégiale des gouverneurs de la banque centrale et parfois c’est la loi de la jungle qui prévaut car ce sont les plus forts qui l’emportent toujours au détriment des petits pays .Si on se place dans un scenario classique comme le cas qui préfigure et cadre la politique monétaire des pays membres de la zone CEMAC , UEMOA , la Zone Euro , l’objectif de stabilité des prix par la maitrise de l’ évolution de la masse monétaire restent une priorité .Il est important de noter que les hypothèses avancées par Mundell à propos de « la zone monétaire optimale » restent encore à vérifier dans ces pays et si sa mise en pratique apportera les objectifs voulus .Si pour certains , la zone Euro est un exemple concret de la concrétisation de cette théorie les autres avancent que l’ Euro n’a rien à voir avec Mundell , ce qui nous laisse perplexe en se demandant d’où vient la base de conception théorique de l’ euro ? .La différence existant par rapport au niveau de développement financier de chaque pays peut être aussi considéré comme handicap majeur à l’ instauration de ce genre de système monétaire .Tous ça nous amène à dire que la direction collégiale n’offre pas beaucoup de souplesse à la conduite de la politique monétaire et peut remettre en cause les reformes économiques à mettre en œuvre comptant seulement sur les reformes budgétaires . Dans le scenario actuel des choses ,la création d'une zone monétaire en Afrique prevue vers 2018 n'est qu'une utopie vues les obstacles institutionnels , politiques mais surtout économiques qui rongent encore ce contient .
A titre illustratif, les pays membre des zones Dollar, zone Sterling à un certain moment peuvent être aussi intégrés dans ce groupe de pays mais d’une intensité inégale par rapports aux zone monétaires effectives .Il en est aussi des pays de la zone Rand [4]en Afrique australe ces derniers temps
Si l’un des arguments avancés par les défenseurs de cette option est la stabilité monétaire de la zone en question vis-à-vis des paramètres exogènes pouvant déstabiliser le système économique et / ou financier tout entier, d’autres pays ont opté pour le régime dit de dollarisation comptant beaucoup sur l’importance économique du pays émetteur de la devise en question principalement le Dollar ou l’Euro.
2-3-Les pays dollarisés
La dollarisation est un instrument de politique monétaire très en vogue en Amérique latine vers le début des années 1980 et y a pris de l’ampleur vers les années 1990 avant de s’élargir par la suite vers d’autres pays d’Asie et d’Afrique .Sans vouloir commencer vraiment à discuter le cœur du débat , il importe de définir ce terme devenu familier dans les cercles des économistes ces derniers temps.
La dollarisation au sens large du terme est un système monétaire dans le quel un pays s’engage à rattacher sa monnaie à une devise à un cour légal fixé d’avance avec ou sans marge de fluctuation .Cette devise a cour légal dans le pays en question. A la lumière des littératures économiques et conformément aux recommandations du FMI, on distingue la dollarisation intégrale de la dollarisation partielle suivant les degrés d’applications de cette politique.
Le fait d’ être dollarisé veut dire alors pour un pays de renoncer partiellement à certaines prérogatives de la banque centrale dont la conduite de la politique de change un des grands attributs de chaque banque centrale .La banque centrale n’ a plus beaucoup d’option pour faire face aux fluctuations du marché monétaire et de change .Le pays est presque considéré comme dans un change fixe et sa marge de manœuvre est réduite en cas de crise . Ces pays ont adopté ce système de change pour faire face aux enjeux politico-économiques internationaux pouvant influencer leur économie .Pour ce faire, ils adoptent comme monnaie de référence la devise du pays avec lequel ils entretiennent une relation économique privilégiée ou celui qui offre une stabilité permanente de leur économie vue son influence dans l’ économie mondiale .C ‘est le cas du Dollar américain en Amérique latine et l’ Euro en Afrique de la zone franc et l’ Europe de l’ Est .La stabilité relative et l’ hégémonie du dollar américain sont considérées comme une gage de stabilité de leur monnaie adoptant un cour légal fixé d’avance , mais il appartient aux autorités monétaires de poursuivre ou non cette option suivant les contextes existants. Quoi que ce système n’est pas infaillible à l’exemple des crises financières successives des pays émergents d’Amérique latine et d’Asie des années 1990 et les années subséquentes. Des crises qui ont conduits certains pays dollarisés à reconquérir leur souveraineté monétaire. Le concept de peché originel développé par des auteurs comme Eichengreen et Hausmann [1999 ,2003] fondée sur la théorie de fragilité financière de Minsky Hymann[1986,1996], et le développemet récent de l' analyse de Levy-Yeyati [2005] constituent les bases de references incontournables de l' analyse de la problematique de dollarisation et des crises financières.

3-Souveraineté monétaire et crédibilité de la politique monétaire de la banque centrale : quelle relation ?
A travers ce sous titre, on peut se demander est ce que la souveraineté monétaire qui précède et influence la crédibilité de la banque centrale ou c’est l’inverse ? Le premier cas, amène à dire que l’efficience de la politique monétaire résulte avant tout de l’existence d’une certaine souveraineté monétaire jugée indispensable pour la conduite de toutes reformes monétaires et financières envisagées afin de garantir l’indépendance financière. Dans ce sens , les conditions précitées qui cadrent la souveraineté monétaire doivent être remplies entièrement ou partiellement .Des conditions qui stipulent l’indépendance de la banque centrale et ses attributs en matière de frappe et création de monnaie .Ce cas de figure , peut être envisagé dans le cas des grands pays industrialisés comme les Etats-Unis , les grands pays Européens membre actuellement de la zone Euro , la Grande Bretagne , le Japon et quelques pays pétroliers du moyen orient. Ces pays là ont eu tous leur souveraineté monétaire au sens large du terme qui les ont permis malgré les tensions qui ont pesé sur leur économie à un certains moment de mener à bien leur politique monétaire par l’intermédiaire de leur banque centrale respective. Par contre, le second cas montre que la crédibilité de la politique monétaire de la banque centrale est une condition sin qua non pour arriver à la souveraineté monétaire .Aucune souveraineté monétaire ne peut être alors envisagée sans cette crédibilité. Mais de quelle crédibilité s’agit –elle ici ? La crédibilité de la politique monétaire de la banque centrale est généralement définie comme la faculté des autorités monétaires à imposer sa politique monétaire vis-à-vis des objectifs tenus dans le cadrage général de la politique monétaire à un moment donné. D’une autre manière c’est la faculté de la banque centrale à respecter et faire respecter ses objectifs .Des questions se succèdent pour éclairer ce débat .La Banque centrale peut –elle influencer le marché monétaire comme le stipule son statut ? Arrive-t-elle vraiment à maitriser les variables clés de l’économie ?-Dans quelle mesure une détente du taux de base de la banque centrale peut –elle influencer les taux primaires des banques de second rang ? La manipulation des réserves obligatoires peut –elle vraiment influencer les comportements des banques par rapport à leur politique de crédit ? Les réponses à ces questions peuvent être trouvées en analysant les mécanismes de transmission de la politique monétaire mais la crédibilité de la banque centrale est un paramètre à ne pas négliger dans l’analyse. Une crédibilité qui résulte de la combinaison de deux facteurs à savoir le bien fondé de la politique monétaire et la compétence des autorités monétaires. Ce sont principalement le cas des pays émergents d’Asie et d’Amérique latine, les pays Africains. Quelques uns d’entre eux ont pu reformer leur secteur financier et monétaire avec ou sans assistance des institutions de Bretton woods .Il en ainsi des pays comme , la Malaisie , la Corée du sud , Afrique du Sud ,la chine .Les autres pays émergents ou non sont toujours à la recherche de la potion magique les permettant de renforcer la crédibilité de leur banque centrale dans la conduite de leur politique monétaire .
Il est tout à fait difficile alors de se prononcer sur cette question souveraineté monétaire amène-t-elle la crédibilité de la banque centrale ou l’inverse ? Ce qu’on peut avancer, la finalité de toute reforme monétaire et financière est le décollage économique et l’amélioration du sort de la population qui nécessairement vont passer par la croissance économique sans négliger les autres dimensions humaines de l’ économie. Logiquement , souveraineté et crédibilité peuvent aller de paire mais il est capital que souveraineté précède crédibilité car, la crédibilité de la banque centrale peut être passagère si le pays en question n’ a pas vraiment sa propre souveraineté monétaire .Les pays émergents d’Amérique latine et d’Asie victime des crises financières des années 1990 et des années récentes sont des exemples concrets en la matière .
La souveraineté monétaire pour la plupart des PED reste encore une utopie Qu’ils commencent alors à entreprendre les reformes monétaires adéquates pour arriver à ce stade là en vue de faire valoir leur indépendance financière. Des reformes qui nécessite avant tout des projections solides et cohérentes dans l’ensemble mais non pas des reformes à l’aveuglette qui ont prédominé depuis les années 1980 dans ces pays.
Les travaux novateurs de C.Prescott et E.Kydland (1977) [5]qui ont traité cette question dans le cadre de la macroéconomie dynamique insistant sur le thème de « l’incohérence temporelles des politiques discrétionnaires méritent une attention particulière ici .Ils ont beaucoup travaillé dans les processus de cycle économiques et la politique monétaire mettant en jeux le rôle des institutions. Par ailleurs ,ces deux auteurs ont montré que dans la plupart des cas, il y a des divergences, des incohérences plus ou moins graves de la politique macroéconomique d’un pays du moins à moyen terme. Ces travaux ont été à la source de la reforme de la banque centrale de nombreux pays en développement mais aussi quelques pays développés. Des travaux qui les ont valu le prix Nobel de l’économie en 2004.Les recherches menées par Robert J Barro et David B.Gordon (1983)[6].ont par la suite peaufiné cette analyse dans le cadre de la politique monétaire. Malgré la pertinence de ces travaux, le bilan en était un autre souvent désastreux pour les PED.
Depuis lors et de nos jours , les ripostes et théories proposées par les keynésiens principalement les post -keynésiens et les néo-keynésiens restent toujours des alternatives prometteuses pour remédier ce genre de problème .
En guise de conclusion
La recherche d'un régime monétaire optimal des PED dépend de deux choses :i) la volonté ou non de ces pays de s'approprier leur souvernaité monétaire ,ii) les contexes économiques , les structures économiques de chaque pays.L'essentiel n'est pas alors d'avoir la fierté d'avoir sa propore monnaie ( comme Madagascar) mais de maitriser les defis relatifs à la stabilisation de cette monnaie ( ce qui n'est pas toujours le cas ).L'union monétaire ou la dollarisation peut etre l'une des options alternatives des desordres monétairs des pays qui ont leur propre monnaie mais les faits récents et les examens comparatifs vis à vis de ces pays( pays dans la zone monétaire et les pays dollarisés) n'accreditent pas forcement cette thèse.
Alors à chacun de trouver ce qui bon lui semble!!! VIVE L' ARIARY MALAGASY QUAND MEME.
[1] Aglietta . M; (Sous la dir. avec André Orléans) ; Souveraineté, Légitimité de la Monnaie, ed Cahiers finance, Ethique, Confiance [1995].
[2] Jean Bodin en 1576 dans le chap3 de son œuvre principal intitulé « Les six livres de la République » a été le premier à défendre ce concept.
[3] R. Mundell, "A Theory of Optimum Currency Areas," American Economic Review, November 1961.
Hypothèse de base de la théorie de zone monétaire optimale : Absence des chocs asymétriques fréquents er de grande ampleur et mobilités des facteurs travail et capital. A ces deux critères, il convient d'ajouter la diversification des exportations (qui réduit l'impact sur l'économie de chocs affectant une catégorie étroite de produits d'exportation) et, pour les pays candidats à l'union, le degré d'ouverture de leur économie.

[4] Zone Rand : Zone Monétaire non effective sous influence de l’ Afrique du Sud qui regroupe quatre autres pays dont Botswana , Lesotho ,Namibie , Swaziland comme monnaie respective Pula ,Maloti ,Dollar namibien ,Lilangeni.
[5] Kydland Finn E.Prescott Edward C.(1977),Rules Rather Than Discretion :The inconsistency of optimal Plans,Journal of Political Economy, vol .85 , June , pp.473-492..

[6] Barro Robet J. Gordon David B.(1983), “Rules , Discretion and Reputation in a Model of Monetary Policy “, Journal of Monetary Economics ,Vol.12,July,pp.. 101-121.

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