mercredi 14 mars 2007

SUITE 2 :SURVOL HISTORIQUE DES RAPPORTS FINANCIERS

2-3-Etude de cas
2-3-1-L’ Afrique et la politique discriminatoire
Pendant l’année d’existence de la zone sterling, la politique discriminatoire a été l’un des aspects majeurs qui ont caractérisé les colonies britanniques en Afrique surtout en Afrique de l’ouest. Elle fut soutenue par des périodes de boom pour les matières premières en particulier pour le caoutchouc naturel du Malaya et le cacao de l’Afrique de l’ouest .les rapports financier entre les colonies et la Métropole s’est beaucoup manifestés par le mécanisme de stock monétaire et de la balance sterling qui ont influencé considérablement le rapport de coopération et de domination. Le surplus ou déficit commercial envers la zone dollar a joué aussi un rôle capital dans pendant la période considéré. En effet, durant la période 1947-1954, le surplus commercial de la cote d’or
(Devenu Ghana en 1957) envers la zone dollar était considérable .Ensemble la cote d’or et le Nigeria y exportaient en 1948 et 1949 trois fois et demi de la valeur de leurs importations de 1947, en 1950 six fois cette valeur, et dans les années 1951 à 1953 une moyenne égale à cinq fois la valeur des importations de 1947. Au cours des années 1950, les surplus commerciaux de l’Afrique de l’ouest et du Malaya devenaient un problème dans la gestion des paiements extérieurs britanniques (Gerorld Krozewski, 1996, p.604).Ces surplus commerciaux contrariaient l’objectif de réduction du stock monétaire pour prévenir les risques de retraits des états membres dans un système fortement dominé par le multilatéralisme. Après 1945 ; les pays tels que la Rhodésie et le Kenya ont largement bénéficié d’investissement privé de la Grande Bretagne .Le marginalisme a beaucoup marqué certains pays africains de la zone .Ainsi ,entre 1948-1953,en Afrique de l’ouest région de la zone sterling discriminatoire , les exportations de capitaux vers cette zone s’élevait seulement à 14 % des stocks monétaires accumulés jusqu’en 1953.Encore des pays comme la Cote d’or n’a jamais eu l’occasion de profiter aucun crédit du marché de Londres de 1948 à1958 et l’aide provenant du fonds du développement colonial était négligeable. Il est crucial enfin de noter que l’Afrique du sud a beaucoup contribué aux financements de compte sterling de la zone et aux balances des paiements britanniques via ses importantes productions d’or.
En tout état de cause que ce soit , pendant l’ère coloniale les clonies africaines ont subi d’une manière ou d’une autre la mainmise de l’empire britannique sur leur colonies . L’Inde constitue aussi un autre exemple qui va corroborer ce constat.

2-3-2-Cas de l’Inde : ingérence monétaire britannique via l’étalon -or
L’inde un pays colonisé par l’empire pendant des siècles mérite une attention particulière. Par sa taille et les multitudes de ressources qu’il dispose, l’inde est considérée comme un pays qui disposa un lien économique et financier privilégié avec l’empire Britannique. John.M.Keynes après avoir passé d’octobre 1906 à juin 1908 au ministère de l’Inde, publia le 28 juin 1913 un ouvrage remarquable intitulé « La monnaie et la finance de l’Inde » .Il a été le premier économiste de renom à s’intéresser au système financier qui lia ce pays à l’empire britannique. C’est un ouvrage condensant dans lequel il a essayé de décortiquer explicitement comment fonctionne le système monétaire et financier de ce pays en insistant beaucoup sur l’aspect monétaire. L’objet de notre étude n’est pas ici de reprendre dans son intégralité les idées défendues par Keynes dans cet ouvrage mais de comprendre comment ce système a compromis l’intérêt de ce pays au profit de l’empire britannique.
Le système monétaire Indien à quelques différences près a été calqué sur le modèle britannique basé sur le monométallisme –or depuis 1844.Un système qui ne cadre pas vraiment avec l’intérêt de ce pays, réitère sans cesse Keynes dans son premier ouvrage su-cité. Comme le note Frédéric Poulon (1985, p.4)[1]: « Ce qui est bon pour l’Angleterre ne l’est pas forcément pour l’ Inde, disait-il en substance .La critique était audacieuse , tant les vertus de l’étalon-or paraissaient universelles à la veille de la Première Guerre mondiale».Si ses expériences passées au ministère de l’ Inde a permis à Keynes de décortiquer avec force et rigueur l’inefficiente du système de l’étalon-or ,le gouvernement qui se succéda en a décida autrement ignorant ses propositions.
Robert Ferrandier [2](1985, p.159) a bien résumé ce fait affirmant: «Si J.M.Keynes a réussit à convaincre les membres de la commission Chamberlain, consacrée aux problèmes monétaires et financiers indiens, de l’absurdité de l’instauration de l’étalon-or, il fallut attendre 1934 pour qu’une réforme du système bancaire indien conforme à ses projets eut lieu ».
Le gouvernement britannique à travers la mise en place progressive du système de l’étalon or va compromettre la souveraineté monétaire et l’intérêt financier de l’ Inde .Un petit détour historique sans remonter à la nuit des temps est indispensable pour une meilleure appréhension de cette analyse .L’année 1893 marque un changement significatif du système monétaire indien .En effet c’est à partir de cette date que ce pays a décidé d’abandonner le monométallisme -argent en vigueur presque tout au long du XIX ème siècle .Après des multitudes de dispositifs juridiques face aux crises de convertibilité de la roupie à l’exemple de la loi 1861 qui fixait la modalité d’émission inspirée de celle de Bank Act de 1844,la loi du 06 septembre 1870 qui garantissait la frappe libre de la roupie à 165 grains d’argent pur, et compte tenu de ses relations commerciales avec l’Angleterre ,l’Inde a décidé d’arrêter la frappe libre de la roupie en 1893 et met fin au monométallisme –argent au profit du monométallisme –or déjà en vigueur en Métropole. Le 26 juin 1893, face à la forte dépréciation du cour de l’argent par rapport à l’or et aux transferts dus envers l’Angleterre, la commission royale présidé par Lord Herschell a décidé de rattacher la roupie à l’or au taux de 1 s 4 d la roupie. Cette parité qui sera en vigueur à partir de 1898
(Suite aux reformes inspirées de la commission Fowler) jusqu’ à 1913 .Les liens économiques et financiers entre l’Inde et la Grande Bretagne ont beaucoup influencé et facilité l’ingérence monétaire Britannique. Cette ingérence monétaire se traduisait entre autre par les mécanismes de Councils Bills et Exchange Bank .A la lumière de Robert Ferrandier[3],(1985, p.162) : « Le secrétaire d’Etat aux Indes émettait donc de fonds en sterlings ( councils bills) , vendus à Londres contre sterling, et payables en roupies à Calcutta .Ces titres étaient achetés par des banques spécialisées dans des affaires de change ( exhange bank) puis transmis à leur agence aux Indes qui les convertissaient en roupies , les sommes disponibles étaient alors utilisées à l’escompte des effets tirés par les exportateurs indiens sur les marchands et industriels anglais, que les succursales indiennes transmettaient pour encaissement aux comptoirs londoniens ».
Il est crucial de rappeler que bien d’hommes politique et économistes influents de l’époque contrairement à Keynes se sont prononcés en faveur de ce système d’étalon-or .Ce sont le cas de Lord Rotcschild et Alfred Marshall qui s’y sont penchés devant la commission Fowler de 1898.A l’autre bout de la pendule , seulement M.Lindsay, qui n’est autre que le secrétaire adjoint de la Banque du Bengale qui se rallia à Keynes en soutenant le mécanisme de stabilisation de la roupie grâce à un système de réserves qu’il nommait «système de change-or ».
La suite lui donna raison car le gouvernement indien a toujours favorisé la stabilisation de la roupie par rapport au sterling.
Malgré le soutien de l’opinion publique à ce système d’étalon –or Keynes, va défendre avec brio ses attaques à l’encontre du dit système et propose avec rigueur le système qu’il envisage de mettre en place en l’occurrence le système de change –or .L’étalon –or , répète sans cesse Keynes n’a jamais fonctionné avec succès dans les pays développés .C ‘était un système de change –or masqué qui a été adopté et appliqué par la plupart des pays développés depuis le milieu du XIX ème siècle .D’abord ,il a fait un parallélisme entre les contextes de l’ adoption du monométallisme-or en Grande Bretagne et ceux d’avant guerre marqué par la suspension du système d’étalon-or .Ensuite il commença à décortiquer explicitement les mécanismes qui régissent le système monétaire des pays développés au cours du XIX ème siècle pour déboucher sur un analyse critique du système monétaire en vigueur en Inde .Le monométallisme –or en vigueur depuis 1816 en Grande Bretagne a été renforcé par le Bank Act de 1844 qui corrobore avec la thèse classique de currency school .Contrairement à Hume qui avance le mécanisme autorégulateur de l’équilibre de la balance des paiements , Keynes dans un système et contexte économique différent de celui de Hume réfute avec rigueur le bien fondé de ce mécanisme et avance d’autres arguments qui cadrent avec son refus du système d’étalon-or .Il avance que l’argument de Hume n’est valable que dans un pays à monnaie exclusivement métallique, car il écrit à un moment où le billet de banque et la monnaie sculpturale ne sont pas encore inventés ou ne jouent qu’un rôle restreint( Jean Marshall[4] , 1985, p.156 ).En Angleterre , depuis le milieu du XIX ème siècle des changements significatifs se sont opérés dans le cadre monétaire et financiers .Ce sont l’explosion de la monnaie scripturale ,l’hégémonie de la place financière de Londres ,l’essor spectaculaire de la politique de taux d’escompte pour éviter l’hémorragie des capitaux et la sortie d’or ,le fait que la Grande Bretagne soit devenue prêteuse nette sur le marché internationaux des capitaux .Dans les autres pays développés , les tentatives d’imitation du système monétaire britannique se sont soldés tous en échec que ce choix la politique d’escompte ou la tentative de faire l’or comme principal instrument de circulation interne et ceux-ci au profit d’un système masqué de change-or .Selon lui : « Il existe dans tous les pays développés un système de change-or .Un tel système se présente lorsque l’or n’est pas un instrument d’échange interne important , lorsque la monnaie nationale n’est pas nécessairement remboursable en or, mais quand le gouvernement ou la banque centrale assure la fourniture d’or pour les paiements extérieurs à un taux maximum donné , les réserves nécessaires à cette fourniture étant détenues en grande partie à l’étranger ( Keynes,1913,p.21-22)[5].
Keynes avance par la suite que le système monétaire indien est un système de change –or et ceci à deux égards :
-La roupie est une monnaie interne, inconvertible et à cour légal illimité
-Le souverain d’or a cour légal illimité et depuis 1893 est convertible au taux de 15 roupies par livre
Le gouvernement indien agit alors pareillement que les banques centrales des pays développés pour soutenir sa monnaie , ce qui justifie l’inadaptation de l’ étalon –or dans ce pays .Pour cela il a préconisé quelques reformes allant d’une nouvelle gestion des réserves à la création d’une nouvelle banque centrale .Il est évident que la deuxième proposition peut inclure la première .Mais la réticence de la commission Chamberlain , l’hostilité du vice roi ,l’éclatement de la guerre et d’autres paramètres politiques ont fait que la proposition de Keynes ont été écarté et ne sera concrétisée qu’en 1934 avec une nouvelle donne qu’est le bloc sterling qui était déjà en place depuis 1932.
La transposition du système monétaire britannique en Inde a été fait seulement au profit de l’empire sans se soucier de celui de l’ Inde .Avec les différences de ces deux pays, l’un pays colonisé encore ancré dans le système de production féodal et où le système financier était encore dans un stade embryonnaire , l’autre considéré comme le centre du monde sur tous les plans, économique , financier et militaire, il est normal de voire le système échoué au grand dame de l’Inde .Les réformes successives en Inde ne cadrent pas vraiment alors avec les réalités et les contextes politico-économiques existants. Keynes à plusieurs reprises a dénoncé ce système dans son premier ouvrage qu’est la monnaie et les finances de l’Inde qui va lui ouvrir le pas pour ses recherches et œuvres ultérieurs .Un économiste qui aime la polémique mais qui a le sens de la rigueur ,tout au long de sa vie, comme le résume bien Frédéric Poulon [6] (2004) dans son œuvre: «La pensée économique de Keynes », va accorder beaucoup d’importance à ces combats[7] contre l’or , la réparation allemande , la crise et le chômage. L’indépendance de l’Inde en 1947 devait mettre fin officiellement ce cercle de dépendance monétaire et financier longtemps ancré dans le rapport Inde- Angleterre mais que nous réserve –t-il l’après indépendance?
En bref, la Grande Bretagne via le système d’étalon-or d’abord et le mécanisme de la zone sterling ensuite (Cf. I-1-2-2) a pu dominer le système financier et monétaire indien .Un mécanisme qui a mis ce pays sous dépendance monétaire britannique malgré les apports financiers qu’il apportait à l’empire.
2-3-4-Les autres colonies britannique
Grosso modo, les colonies britanniques d’Asie , d’Afrique ,d’Amérique latine et du moyen orient ont subi le mémé sort que l’Inde pendant la période coloniale en matière de gouvernance financière et monétaire. Ils se différenciaient quand même par leur structure économique d’une part, et par leur relation avec la Grande Bretagne d’autre part. En effet si presque tous les pays membre de la zone ont été contraints de suivre les mesures de contrôle de change et des mouvements de capitaux dans le cadre de la zone sterling, les pays comme Singapore, Hong Kong et Koweït. Ont bénéficié des traitements de faveur les permettant de s’ouvrir aux autres pays non membres.
1-3-Les autres pays d’Amérique latine et d’Asie
.
Les PED ne sont pas tous des anciennes colonies françaises ou britanniques. Qu’est ce qu’on peut dire des autres pays d’Asie et d’Amérique latine en matière d’indépendance financière ? Qu’est ce qui différencie ces pays des deux autres groupes su-cités ? Pour une meilleure représentation de l’échantillon de notre étude qui sera utile pour la suite, les pays dits émergents de ces deux continents seront priorisés. N’est-il pas normal alors de s’intéresser sur l’Argentine, le Brésil, le Mexique mais aussi la Malaisie, l’Indonésie, etc ? L’ingérence financière et monétaire des colons qui remettaient en cause l’indépendance financière de ces pays étaient toujours de règle pendant la période coloniale à quelques différences près suivant le mode de fonctionnement du système dans lequel ils appartenaient.
Après des siècles ou des décennies de forte domination portugaise et espagnoles, vers le premier quart du XIXème siècle, la plupart des pays d’Amérique Latine ont eu leur indépendance .Indépendance trop tôt par rapport aux autres pays d’Asie et d’Afrique. Ces pays représentaient 2,9 % du PIB mondial en 1500, et 2% en 1820 année où la plupart d’entre eux ont eu leur indépendance politique
(8,7% en 1998 pour référence). En même temps pendant cette période de 1500-1820 le PIB par habitant dans ces pays a passé de 416 dollars (dollars internationaux de 1990) à 665 dollars, ce qui une croissance de l’ordre de 0,21% du PIB. Parallèlement, en 1500 le PIB par habitant du Portugal et de l’Espagne (principaux colons de ces pays) a été respectivement 632 et 698 dollars (dollars internationaux de 1990) et respectivement 963 et 1063 dollars (dollars de 1990) en 1820.Ces chiffres ne nous montrent bien l’étendu des fossés existant entre les puissances coloniales et les colonies d’Amérique latine, au détriment de ces derniers. latine Le cercle de domination mis en place dans ce sous continent a été fortement concentré dans les sphères commerciales, les questions monétaires et financiers n’ont pas été vraiment à l’ordre du jour .En tout état des causes, les monnaies des puissances coloniales ont eu cour forcé dans ces pays. En Amérique latine , si la colonisation a eu un effet dévastateur sur la population autochtone elle a aussi fortement contribué à leur potentiel économique durant les périodes postérieures .L’introduction de nouvelles cultures et de nouveaux animaux a permis à ces régions de nourrir une population plus importante ( Crosby, 1972).Ces nouvelles cultures étaient le blé , le riz , , la canne à sucre , la vigne , les légumes verts ,les olives , les bananes , le café .Les nouveaux animaux destinés à la consommation étaient les bovins , les porcs , les poulets , les moutons, et les chèvres. L ‘introduction d’animaux de transport et de trait-chevaux , bœufs , ânes et mulets ainsi que les véhicules à roues et les charrues ( qui ont remplacé les bêches ) ont également grandement contribué à l’ augmentation de la capacité productive.( Madisson , 2001,p.37).La migration des populations pendant la période coloniale ( avant 1820) venus de tout horizon principalement d’Afrique (estimé à 9, 5 millions de 1500 à 1870) , du Portugal ( 500000 personnes ) de l’ Espagne (moins de demi –millions de personnes) , de la France et de l’Angleterre va encore renforcer cette dynamique économique déjà en marche[8].Tout au long de la période coloniale marquée par la prédominance du système d’esclavage , le système économique des pays d’ Amérique latine a été structuré pour être à la fois débouché et source de matières premières pour les colons .
Le Brésil mérite une attention particulière ici. Le Brésil était portugaise du dé but 1500 jusqu’à 1822.Un pays essentiellement peuplé par les indiens au début, et était devenu pays multiracial suite à l’invasion européenne et les esclaves noire de l’Afrique. Jusqu’à la fin XVIIème siècle date de la découverte de l’or et des diamants, au sud dans le Minas Gerais .L’exportation principale du pays était principalement orienté au sucre qui est concentré entre les mains de petits nombre de colons. Cette production a trouvé son apogée vers 1650 avec la concurrence des Antilles. Comme le note Bethell (1984, vol I, p.286) , au XVIème siècle et au XVIIème siècle , les recettes officielles tirées du Brésil étaient modestes – environ 3 % des recettes publiques du Portugal en 1588 et 5% en 1619.La prospérité de la mine d’or et de diamants de Minas a entraîné une forte vague de migration interne Nord-Est .L ‘industrie de l’or connut son apogée vers 1750 avec une production de l’ordre de 15 tonnes par an, une performance qui n’a cessé de diminué ultérieurement .Les transferts liés aux profits des mines d’or portaient en moyenne sur 5,23 millions de milreis par an ( 1,4 million de livre sterling ) ,, les recettes royales identifiables se situant autour de 18% de ce moment (Alden , 1973 , p.331) Au XVIII siècle entre 800 et 850 tonnes d’or quittèrent le Brésil (Morineau, 1985).A l’indépendance en 1822, l ‘effondrement de la production de l’or a fait que le Brésil a de nouveau concentré ses exportations sur le coton , le sucre et le café, ceci au profits et sous inspiration de l’empire colonial portugais .
En Asie , l’Indonésie une ancienne colonie Hollandaise a été aussi un cas semblable marqué par la mainmise de l’empire colonial sur le système économique des colonies .Ainsi , entre 1868-1972 et de 1926-1930 l’excèdent commercial de l’Indonésie représente respectivement 5,5% et 8,9 % du PIB de l’empire hollandaise soit 7,4% et 10,3% de son PIB ( Indonésie )[9].Cet excèdent commercial montre bel et bien la ponction coloniale de l’empire au détriment de l’Indonésie.

[1] Frédéric Poulon et treize économistes, «Les écrits de Keynes », Dunod , 1985.
[2] In Frédéric Poulon et treize économistes, Ferrandier Robert, p.158-174.
[3] Ibid ,1985, p.162
[4] In Frédéric Poulon et treize économistes, les écrits de Keynes, Dunod , 1985.
[5] Keynes JM. Indian currency and finace , The collected writtings of J.M.Keynes. Vol.I ,Macmillan , 1971; 1ère ed; 1913. Cité par Ferrandier Robert in Frédéric Poulon , 1985.,p.165.
[6] Frédéric Poulon , «La pensée économique de Keynes» ,2004 , Dunod.
[7] Voire aussi Gérard . M. Henry , Les combats de Keynes , 2005.
[8]Chiffres tirés in Madisson Angus , L’économie mondiale :une perspective millénaire , OCDE , 2001 , p.38.
[9] Chiffres tirés in Madisson , 2001,p.92.

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